Visiter

tourisme-visiter

Un peu d’histoire

L’archéologie prouve que les premiers ponts remontent à l’époque romaine. Le plus imposant de ces ponts est certainement « Le Pont Dumnacus » qui enjambe la Loire en partant de l’ïle du Château pour rejoindre le quartier Saint Maurille. Une tradition non vérifiée laisse croire que Dumnacus, chef des Andes, aurait été battu aux Ponts-de-Cé par les légions romaines lors d’une dernière révolte gauloise un an après la bataille d’Alésia en 51 av. JC.
Au sud de l’agglomération angevine, la ligne formée par les ponts permet de traverser, d’île en île, une vallée large de 3 kilomètres qui est soumise régulièrement aux caprices de la Loire.
Sous de nombreuses arches des moulins pendus sont installés au Moyen-Âge et assurent ainsi le ravitaillement d’Angers en pain et farine.
Jusqu’à la Révolution française, Les Ponts-de-Cé sont rattachés administrativement à la capitale de la province dont les comtes, les ducs, et le pouvoir municipal contrôlent successivement le passage du fleuve.

UNE PLACE FORTE STRATÉGIQUE

L’intérêt stratégique du passage de Loire n’a pas échappé aux rois de France.
Au milieu du IXe siècle, Charles le Chauve y construit un château en bois pour barrer la route aux vikings.
Puis, dès le XIIe siècle, c’est un château fort en pierres qui défendra l’unique passage sur la Loire entre Saumur et Nantes. Cette place forte sera un enjeu stratégique pendant les guerres de Cent Ans.
De ce fait, le château des Ponts-de-Cé sera lié à la défense d’Angers sous l’autorité du gouverneur, et ce, au nom du roi. De nombreux souverains y feront une halte : Saint-Louis, Louis XI, Charles VIII, François 1er, Henri IV qui va rédiger à Angers l’édit qu’il signera à Nantes.
En 1620 la défaite des troupes de Marie de Médicis contre celles de son fils Louis XIII restera inscrite dans l’histoire de France sous le nom de « Drôlerie des Ponts-de-Cé ». La brève bataille amènera la réconciliation de la mère et du fils au château voisin de Brissac grâce, notamment, à l’entremise de Richelieu qui rentrera en grâce auprès du roi et deviendra cardinal peu après.

UN CHÂTEAU POUR PRISON

En 1793, pendant la Terreur, des Vendéens seront enfermés dans le château pont-de-céais. En ces années sombres, deux milles prisonniers seront fusillés dans une prairie peu distante en bordure de la Loire.
Convoitée par Victor Hugo en 1830, la commune des Ponts-de-Cé en deviendra finalement l’heureux propriétaire en 1862.

LA GUERRE …

Les Ponts-de-Cé, furent détruits à 65 % pendant la Seconde Guerre Mondiale, notamment par les fréquents bombardements alliés. La ville recevra en 1949 la croix de guerre avec étoile d’argent « pour l’héroïsme de ses habitants et le lourd tribut payé à la guerre ».

UNE ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE LIÉE AU FLEUVE

Depuis toujours, l’économie des Ponts-de-Cé est extrêment liée au fleuve. L’arrivée du chemin de fer à Angers en 1849 redynamisera profondément cette activité économique, la preuve en est, avec l’installation des Établissements Cannelle en 1945. Une production intensive d’hameçons et d’articles de pêche se mettra à l’oeuvre en bord de Loire, port des Noues, jusque dans les années 2000. Depuis, l’horticulture et l’industrie ont pris le relais.
Les Ponts-de-Cé, devenus commune péri-urbaine d’Angers, alimentent depuis 1854 le chef lieu du département en eau potable puisée dans la Loire et traitée aujourd’hui dans une usine moderne.
La ligne des ponts reconstruites en 1949 a été doublée d’une seconde en 1977. Cette dernière contourne la cité et assure la liaison avec l’autoroute A87, confirmant, s’il en était besoin, que les Ponts-de-Cé sont toujours un incontournable lieu de passage de la Loire comme à l’origine de son histoire.

 

Toutes les informations pratiques pour visiter le Château-Musée ici www.lespontsdece.fr/la-ville/patrimoine/musee-des-coiffes-et-des-traditions




Mis à jour le 26.09.2023 à 03h21